10 engagements environnementaux du Vendée Globe

Faire le tour du monde à la force du vent, en solitaire, sans escale et sans assistance, sur les monocoques les plus puissants de la planète, est un exploit. Promouvoir des valeurs d’engagement, de ténacité et de dépassement de soi, tout en encourageant la connaissance et la préservation des océans à l’échelle mondiale est tout aussi remarquable. En tant qu’événement médiatique majeur, le Vendée Globe se doit d’être exemplaire et s’engage à réduire ses émissions au travers 10 engagements environnementaux. Découvrir l’article complet dans Les Sables d’Olonne Magazine Hors-série Vendée Globe.

Alain Lebœuf, président de la course et du Département de la Vendée, nous en dit plus sur les 10 engagements environnementaux pour cette 10e édition du Vendée Globe.

Alain Lebœuf, pour la dixième édition du Vendée Globe, au-delà des causes soutenues par les skippers, vous avez souhaité affirmer 10 engagements environnementaux pour le Vendée Globe. Pouvez-vous nous parler des mesures prises pour réduire l’impact environnemental en mer et sur terre ?
« Dans la perspective de la 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, j’ai ardemment souhaité conforter la dimension environnementale de la course. En tant qu’événement sportif de renommée internationale, le Vendée Globe agit pour limiter son impact sur l’environnement et sensibiliser le grand public à l’urgence de protéger l’océan et la planète. Au-delà des causes soutenues par les skippers, qui sont nombreuses, l’organisation, elle aussi, s’engage. La démarche s’inscrit dans une perspective de long terme et s’articule autour de 10 engagements environnementaux pour le Vendée Globe, répartis en quatre axes forts : Anticiper, Réduire (tant l’impact du village que celui des visiteurs ou encore des bateaux), Inspirer et Bâtir un héritage positif en créant le Fonds de Dotation “Vendée Globe Foundation” afin de notamment financer la coordination des sciences participatives des skippers autour du monde en partenariat avec l’UNESCO. »

Pouvez-vous nous en dire plus sur le partenariat réalisé avec l’UNESCO ?
« Depuis près de 10 ans, de nombreux skippers du Vendée Globe soutiennent la science participative en embarquant ou déployant divers instruments scientifiques. Cette démarche contribue significativement à enrichir les bases de données scientifiques, dans les zones peu fréquentées des mers du Grand Sud, sur le parcours du Vendée Globe. L’organisation souhaite passer un cap dès 2024, en s’alliant à l’UNESCO pour coordonner de manière globale et internationale l’embarquement d’instruments de mesure océanographiques sur sa course, en lien avec différents acteurs : la COI-UNESCO, le GOOS, OceanOPS et la Classe IMOCA. Nous tenons à assumer pleinement notre rôle dans ce projet et à nous inscrire dans une perspective de long terme. Notre engagement auprès de l’UNESCO permettra une avancée significative dans ce projet de science participative. »

Quelle vision avez-vous du Vendée Globe du futur ?
« À partir de 2028, l’ensemble des concurrents au Vendée Globe seront équipés d’instruments scientifiques pour une collecte de données sans précédent dans le Grand Sud. Le Vendée Globe du futur sera un véritable laboratoire géant à l’échelle de la planète ! En outre, la course continuera de développer ses initiatives éducatives pour inspirer un mouvement global pour un avenir plus durable. Le Vendée Globe du futur sera non seulement une compétition sportive de renommée mondiale attirant des concurrents du monde entier, mais aussi un modèle de responsabilité environnementale et un catalyseur de changement positif pour notre planète. »

Quatre axes, dix engagements

Anticiper

1 – Comprendre pour agir : un bilan carbone prospectif
Le Vendée Globe a collaboré avec des experts reconnus pour définir une méthodologie pionnière des événements nautiques. L’organisation a ainsi appliqué la méthode du bilan carbone prospectif pour identifier les principaux impacts de l’édition 2024 et définir des leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Transport, gestion des déchets, impact des bateaux IMOCA…

Réduire

2 – Embarquer l’écosystème de la course en imposant un cadre responsable
Depuis plusieurs éditions déjà, l’organisation de la course s’entoure, autant que possible, de prestataires engagés. Aussi, il est demandé aux exposants du village de respecter une charte précise, dont le degré d’exigence a fortement augmenté pour cette édition 2024.

3 – Minimiser l’empreinte du village évènementiel
La gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie de manière responsable participe à minimiser l’empreinte du village du Vendée Globe. Ainsi une brigade verte sera déployée pour sensibiliser l’ensemble des acteurs au tri optimal des déchets. Des fontaines à eau seront installées pour éliminer la distribution et la vente de bouteilles en plastique. L’ensemble des supports de signalétique seront revalorisés à l’issue de l’événement (une collection capsule 2024-2025 sera disponible en pré-commande sur le village).
Autre champ d’action, la promotion d’une alimentation locale et durable. Chaque jour, des produits locaux et de saison seront mis à l’honneur dans les offres des restaurants du village.

4 – Inciter les visiteurs à choisir les mobilités douces pour rejoindre le village
Les déplacements des visiteurs sur le village du Vendée Globe (2 millions de spectateurs qui viennent acclamer et soutenir les compétiteurs durant près de trois semaines), représentent 63 % de l’impact total de l’évènement, ce qui en fait un élément crucial à prendre en compte pour réduire les émissions. Plusieurs partenaires (le Département de la Vendée, la Ville et l’Agglomération des Sables d’Olonne, la Région des Pays de la Loire, le Groupe SNCF, le SyDEV et l’ADEME) se sont regroupés pour mettre en place un dispositif complet de solutions de mobilité à faible empreinte carbone. Des billets de train régionaux au tarif unique de 5 €, un réseau de navettes au gaz naturel vert… Les organisateurs vous incitent à privilégier les transports en commun, mais aussi le vélo, la marche à pied et le covoiturage.

5 – Limiter l’impact des bateaux IMOCA
En 2016, le skipper Conrad Colman était le premier à achever son tour du monde sans avoir recours à l’énergie fossile. Il est suivi par Fabrice Amedeo pour cette édition et, en 2028, c’est l’ensemble du plateau qui devra opérer cette transition. Le règlement prendra en compte un Cap Carbone, véritable plafond pour limiter les émissions de CO2 dans la construction des nouveaux IMOCA. La mécanique de la transition écologique est bel et bien activée !

Inspirer

6 – Sensibiliser le public à la préservation de l’océan en vulgarisant la science de l’océan
Vendée Globe Junior, partenariats de contenus… la SAEM Vendée et le Département de la Vendée mettent en place des outils pédagogiques pour les scolaires et le grand public. Ressources pédagogiques, site web, accueil du jeune public sur le village… permettent ainsi d’appréhender de façon ludique les enjeux environnementaux et de découvrir cette extraordinaire aventure humaine et sportive.
Retrouvez tous les contenus éducatifs en lien avec la protection de l’océan sur le site internet du Vendée Globe dès l’avant course. Ils seront alimentés tout au long du parcours par des actualités, des photos, des vidéos en lien avec l’océan proposées par les partenaires océan de la course.

Bâtir

7 – Bâtir un héritage positif grâce au fonds de dotation Vendée Globe Foundation
Vendée Globe Foundation est un fonds de dotation qui vise à apporter un soutien financier à des projets de recherche concrets, tournés vers la préservation des écosystèmes marins, en lien avec le parcours des skippers autour du monde.

8 – Protéger la biodiversité sur le parcours de la course avec Share The Ocean
Share The Ocean est un dispositif permettant de délimiter des zones de protection de la biodiversité, dans lesquelles les skippers n’ont pas le droit d’aller, afin de minimiser les risques de collisions entre les IMOCA et la mégafaune marine.

9 – Comprendre la mégafaune marine pour mieux la protéger avec la mission William – d’Over the Swell
La Mission William a pour objectif d’apprendre à mieux comprendre les routes migratoires du requin-baleine (plus grand poisson du monde en voie d’extinction), pour mieux le protéger. Cette mission est portée par l’Association Over the Swell qui œuvre pour la défense de l’océan par l’éducation et l’organisation de missions océanographiques.

10 – Tisser un partenariat fort avec l’UNESCO
En s’alliant à l’UNESCO l’organisation souhaite coordonner de manière globale et internationale l’embarquement d’instruments de mesure océanographiques sur la course. Si les skippers sont formés et fortement incités à embarquer à bord ces instruments pour l’édition 2024, ils seront rendus obligatoires dans les règles de course du Vendée Globe 2028.

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