La remontada
À 23 ans, Louise Maraval a vécu en 2024 sa première finale olympique sur 400 mètres haies. La jeune athlète, licenciée à l’entente Sèvre de Saint-Laurent-sur-Sèvre, compte bien réitérer aux Jeux de Los Angeles en 2028. Rencontre avec une championne qui affiche déjà ses ambitions. Découvrez son portrait dans les pages des Herbiers Magazine n°2.
Lorsque Louise Maraval vous parle, on perçoit dans sa voix toute sa détermination et son amour pour le sport. Celle qui a débuté par la gymnastique avant de découvrir l’athlétisme à l’âge de 10 ans, chez elle à la Verrie, n’a jamais rien laissé au hasard pour atteindre ses objectifs. « J’ai pratiqué la gym et l’athlétisme en parallèle jusqu’à mes 18 ans. Cela représente des heures d’entraînement et une discipline quotidienne, mais j’aime ça », confie la jeune femme, qui aujourd’hui partage son temps entre ses études en Staps, option management du sport, à Nantes et les séances de préparation au pôle France. « C’est un rythme à prendre, mais pour moi, c’est normal », ajoute-t-elle.
Un finish incroyable
Passionnée de sport en tout genre, « je les regarde tous », avoue-t-elle, Louise est avant tout une championne hors-normes. Après ses débuts en heptathlon, discipline qu’elle adorait pour la diversité des épreuves, elle a choisi, avec son entraineur de toujours, Samuel Auneau, de se spécialiser sur le 400 mètres haies en 2023. « Parce que j’ai plus de facilités et de potentiel en course. On savait depuis longtemps que c’était sur cette épreuve que je serais la plus performante, mais on voulait prendre le temps de bien progresser avant de me lancer. »
Et quel lancement ! Dès sa première participation aux championnats d’Europe élite à Rome, en juin 2024, elle se hisse à la deuxième place de la finale, derrière la Néerlandaise Femke Bol et améliore au passage son record personnel en 54 s 23. Puis, elle se qualifie pour le relais 4 x 400 mètres et réalise ensuite les minimas pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Sa force ? Un finish incroyable et un mental à toute épreuve. « Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut se passer. » Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme dans le milieu, « la remontada ! »
Engranger de l’expérience
Pour sa première participation aux JO, elle a atteint la finale. Elle termine cependant 8e et dernière de la course, un résultat qui ne satisfait pas cette compétitrice dans l’âme.
« Je voulais faire mieux et aller chercher un chrono. J’étais forcément déçue. » Mais avec le recul, la jeune hurdleuse relativise, « ça m’a permis d’apprendre et d’engranger de l’expérience pour les échéances à venir. » D’autant qu’elle a également participé aux deux relais de la discipline. « Avec les filles, on prend une très belle 5e place, c’est prometteur pour la suite. » Notamment pour les championnats d’Europe en salle cet hiver et les championnats du monde, qui se tiendront à Tokyo en septembre 2025. « C’est le gros objectif de la saison, en individuel mais aussi avec le collectif français », affirme Louise, qui garde aussi en ligne de mire les Jeux olympiques 2028 à Los Angeles.
Le Verriaise mesure aujourd’hui le chemin parcouru et, malgré ses succès, a choisi de rester fidèle à son club de cœur. « Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à l’Entente Sèvre et à mon entraîneur, qui me suit depuis 13 ans. » Elle remercie également sa famille et ses sponsors pour leur soutien sans faille. « J’aime passer du temps avec mes proches, ça fait partie de mon équilibre, et mes sponsors me permettent d’être sereine. Ma vie est chouette et je suis très heureuse. »
Nul doute que, dans les années à venir, le nom de Louise Maraval comptera parmi l’élite mondiale de l’athlétisme. C’est tout ce qu’on lui souhaite.
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