Scénariste pour la télévision jeunesse au Québec, la Sablaise Marie-Luce Maupetit signe son premier roman.
Dans sa vie, Marie-Luce Maupetit a beaucoup bourlingué, mais reste très attachée à sa Vendée natale. Elle aime évoquer Juliette, sa grand-mère, qui lui racontait la légende de Mélusine et des histoires de sorcellerie à faire dresser les cheveux sur la tête. Enfant, Marie-Luce Maupetit aimait déjà dessiner, peindre, sculpter et inventer des histoires.
En 1985, avec son amoureux, elle est partie pour Montréal, au Québec. Elle y a étudié les arts visuels, a exposé ses créations, participé à des spectacles multidisciplinaires, travaillé auprès des jeunes dans différents musées et centres d’art.
C’est là que l’envie d’écrire des histoires est venue la titiller. En devenant scénariste, Marie-Luce Maupetit a réalisé un vieux rêve et acquis une solide expérience en écriture.
En 2016, avec son amoureux (toujours lui) et leur fils, ils sont revenus aux Sables-d’Olonne et, là, Marie-Luce Maupetit s’est dit que c’était le moment ou jamais de se lancer dans une nouvelle aventure, soit l’écriture de romans, et ce, tout en travaillant toujours pour des séries télé au Québec.
« Les lettres de Mathilde » Un récit épistolaire d’un format singulier.
« Mathilde, le personnage principal, s’est invitée dans ma vie et m’a soufflé la première lettre du livre à l’oreille. » Après, il a suffi de dérouler le fil rouge comme on dit dans le métier. Cette histoire, qui évolue au rythme des lettres écrites par Mathilde, se déroule aux Sables-d’Olonne, mais aussi dans le 13e arrondissement de Paris où habite Lucile, l’autre personnage de ce roman.
Et c’est là que se situe l’originalité de ce roman épistolaire qui n’en est pas tout à fait un. En effet, l’autrice a choisi de ne pas montrer les réponses de Lucile à Mathilde, mais plutôt de raconter les réactions de la vieille dame, les émotions qu’elle ressent en lisant les missives de sa jeune correspondante, ce qu’elle dit et surtout ce qu’elle tait. « Au début, j’envisageais un roman épistolaire classique et puis, au moment de commencer à écrire la réponse de Lucile à la première lettre de Mathilde, très vite, je me suis dit que cela serait trop contraignant et que, dans le cas de Lucile, très secrète, il valait mieux la suivre dans son quotidien afin d’en montrer davantage. » confie Marie-Luce Maupetit.
Dans ce roman, tout s’est construit de façon très organique. Bien vite l’autrice, qui est également une artiste, a ressenti le besoin que la jeune Mathilde s’exprime aussi par le dessin. Ses lettres sont parsemées d’aquarelles, de dessins qui montrent ce qu’elle vit, traduisent ses sentiments, illustrent ses émotions.
Les gens, qui ont lu ce roman, confient y entrer très vite, car ils se font happer par les personnages et leur histoire personnelle. Marie-Luce Maupetit sait maintenir la tension, manier le mystère avec subtilité et tenir le lecteur en haleine à travers une écriture imagée et poétique.
« Les lettres de Mathilde » parlent de la vie, des épreuves qui nous bouleversent, de la douleur de l’absence, mais aussi de l’art, de moments de joie et de cet instinct de survie qu’on porte en chacun de nous.
On dit souvent que la réalité dépasse la fiction, c’est tellement vrai ! De fait, deux dames, venues aux Sables-d’Olonne durant le Vendée-Globe, ont lu le livre et confié à l’autrice avoir correspondu quinze ans avant de se rencontrer et de lier une belle amitié qui les a amenées, après avoir perdu leurs compagnons, à vivre sous le même toit.
Pourquoi l’autoédition ?
L’autrice avoue qu’après mûre réflexion, elle a décidé de s’autoéditer pour être plus libre et ne pas dépendre d’un éditeur. De plus, en pleine pandémie, Marie-Luce Maupetit avait envie de provoquer les choses, de bousculer les événements. Elle ajoute, sourire aux lèvres, que depuis qu’elle a eu l’idée de raconter l’histoire de Mathilde et Lucile, bien des fées se sont penchées sur le projet, des fées qui n’ont pas toutes des ailes dans le dos, mais parfois une barbe et du poil aux pattes. C’est ainsi que Patrice Belon, responsable commercial à la Poste, lui a parlé de KissKissBankBank, plateforme de financement participatif acquise par la Poste en 2017.
La campagne de Marie-Luce Maupetit a été un franc succès. Ainsi, en quatre jours, elle a atteint son objectif et l’a largement dépassé par la suite. « J’ai eu une formidable réponse de ma famille, de mes amis, ici et au Québec, dit l’autrice. Se sont greffés à eux leurs amis, leurs collègues… » Grâce à cet élan de générosité en pleine crise sanitaire, l’autrice a pu payer le graphisme, l’impression et tous les autres frais liés à la parution d’un livre.
En amont, elle a fait lire et corriger son tapuscrit par une quinzaine de personnes qui, là aussi, lui ont apporté un soutien extraordinaire. En ce qui a trait au graphisme, Jean-Christophe Péraudeau a su donner forme à ce que l’autrice avait en tête pour faire en sorte que Les lettres de Mathilde soient aussi un bel objet.
Les lettres de Mathilde
16 €
Disponible aux Sables-d’Olonne
dans les librairies Les Fables d’Olonne, La Parenthèse, Voyelles,
mais aussi au Super U de la Chaume, au tabac presse rue du Moulin.
À La Roche-sur-Yon à la librairie Agora.
À Fontenay-le-Comte, chez Leclerc.
Vous pouvez aussi commander sur le site : www.editionslafeedudesordre.com