Tony Guibert

ADN Motocross

Biberonné au motocross dès son plus jeune âge – il avait déjà un guidon entre les mains à l’âge où l’on découvre le bac à sable – Tony Guibert est l’un des jeunes pilotes les plus prometteurs de sa génération.
À 16 ans, le Talmondais, déjà auréolé d’un titre départemental, gravit les échelons de son sport avec discipline et détermination. En ligne de mire : les championnats de France auxquels il espère un jour participer. Découvrez le portrait de Tony Guibert dans Talmont Saint-Hilaire Magazine N°3.

Bonjour Tony Guibert, peux-tu te présenter et nous parler de ton sport… tu es tombé dans la marmite très jeune ?
J’ai 16 ans, je suis en première année d’apprentissage en carrosserie. J’ai commencé la moto parce que mon père a toujours aimé les sports mécaniques. Mes premiers tours de roue étaient au guidon d’une petite PeeWee à 3 ans, avant de monter progressivement en taille et en cylindrée. Je me suis inscrit en club à 7 ans, et j’ai disputé mes premières compétitions à 9 ans, en 65 cm3. Aujourd’hui, je concours en 125 cm3 sous les couleurs du club MC Pays des Olonnes, le plus gros club de Vendée.

Peux-tu nous raconter ton titre de champion départemental ? Comment cela s’est-il déroulé ?
J’ai été champion de Vendée il y a deux ans, en 85 cm3. C’était une belle année ! On était une quarantaine de pilotes à participer au championnat, qui dure d’avril à octobre. Le but est de faire la meilleure place possible à chaque course, et les résultats s’additionnent au classement général au fur et à mesure des courses, jusqu’à la fin de l’année.

Aujourd’hui, tu roules dans le championnat régional des Pays de la Loire, où tous les âges sont mélangés, donc tu fais partie des plus jeunes… Comment se déroule ta saison jusqu’ici ?
Plutôt bien même si j’ai dû abandonner lors de la deuxième manche de la dernière course. Le terrain était impraticable, je suis tombé et je suis resté collé sous la moto. J’avais cassé mon roll-off (un système de film amovible qui permet d’enlever la boue des lunettes – ndlr) dès le début, donc j’ai dû rouler sans lunettes et j’avais de la boue plein les yeux, je n’y voyais plus rien. Malgré ça, je suis dans le top 10 au général, sur une soixantaine de pilotes. J’espère réussir à monter jusqu’au top 5 en fin de saison.

Et à plus long terme, quelles sont tes ambitions ? Devenir pilote pro ?
Ce serait un rêve, mais une ambition, je ne sais pas. En revanche, j’ai très envie de réussir à faire quelques courses en championnat de France, et y marquer des points. C’est l’objectif pour les années qui viennent. Mais pour l’instant, je veux finir ma catégorie 125 cm3 bien comme il faut, et ensuite passer en 250.

Peux-tu nous décrire à quoi ressemble une journée de compétition ?
On se lève tôt, car les essais chrono sont à 8h30. Ils vont déterminer la place que l’on pourra choisir sur la grille de départ pour les manches suivantes. Enfin, si on se qualifie ! Parce qu’il y a toujours le risque de faire un mauvais chrono et de ne pas se qualifier. Ensuite, on a une première manche vers 11h, une autre vers 15h, et la dernière vers 17h30. À l’issue de ces trois manches, on établit le classement de la journée. Entre temps, on va voir les courses des autres catégories, soutenir les copains… Et puis on s’occupe surtout de la moto. Entre chaque manche, il faut tout laver, tout vérifier, et refaire de l’entretien si besoin. C’est mon père qui s’occupe de l’entretien et de la préparation de la moto. Heureusement qu’il est là.

Justement, à 16 ans, cela demande beaucoup de soutien de la part de tes parents, j’imagine ?
Oui, mon père, ma mère me soutiennent, et Andy mon petit frère aussi ! Mes parents m’aident beaucoup, mentalement et économiquement, disons. C’est un sport qui coûte cher, entre l’achat de la moto, les pièces, les pneus, le matériel, l’essence, les déplacements, les frais d’engagement pour les compétitions… Je les remercie, parce que sans eux, je ne pourrai pas faire ce que je fais.

Ressens-tu du stress, de la pression, avant le départ ?
Un petit peu de stress, oui, mais pas tant que ça. J’en avais beaucoup quand j’étais plus jeune, mais j’ai appris à le canaliser. Je respire un bon coup, je ferme les yeux, et dès que je les ouvre, je suis prêt à accélérer direct, dès que la grille de départ se baisse. Dès que ça roule, je suis focus et le stress disparaît.

Que ressens-tu pendant la course ?
De la concentration et de l’adrénaline ! La sensation de vitesse, celle des sauts, c’est quelque chose de vraiment bon. Mais si on n’est pas concentré, ça peut mal se passer…

Justement, la vitesse, les sauts, la proximité avec les autres pilotes… c’est un sport dans lequel le risque d’accident est très élevé. En as-tu déjà subi ?
J’en ai eu plusieurs en une année, avec des passages à l’hôpital, les pompiers, tout ça… Mais j’en ai surtout eu un gros il y a quatre ans. Sur un saut, la moto est partie sur le côté et je suis tombé sur la tête. J’ai eu des pertes de connaissance, des vomissements… J’ai dû être héliporté jusqu’à l’hôpital de Nantes. Quand j’ai repris conscience, j’ai demandé si la moto n’avait rien et si on pouvait reprendre l’entraînement !

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaite pratiquer le motocross en compétition ?
Il faut être très déterminé et ne pas avoir peur de se faire mal. Et il faut respecter les parents.

3 questions à Cindy GUIBERT, mère de Tony Guibert

Comment appréhendez-vous la jeune carrière de votre fils, Tony Guibert, en tant que parents ?
En étant le plus présents possible. Son père ne compte pas ses heures sur le plan mécanique, et il est toujours là pour l’aider et le soutenir, mais aussi passer un coup de gueule quand
ça ne va pas. En tant que mère, je suis toujours là aussi. J’ai très peur parce c’est un sport à risques, il faut avoir le cœur bien accroché. Mais on forme une vraie bande
de copines avec toutes les mamans des autres pilotes, on se soutient les unes les autres.

Tony est adolescent, mais il semble très appliqué à réussir dans son sport. Vous confirmez ?
Oui parce qu’en plus des entrainements, il va à la salle de sport plusieurs fois par semaine pour se préparer physiquement. Et s’il doit choisir entre une sortie avec les copains
ou devoir se coucher tôt pour être en forme sur sa moto, il préfère se coucher tôt.

Vous êtes à fond derrière lui, mais vous n’êtes pas les seuls ? Tony a déjà quelques sponsors ?
Oui, et ils sont d’ailleurs très importants : R’Biers Motos nous permet d’avoir les pièces, les conseils et les équipements dont on a besoin, la mairie de Talmont-Saint-Hilaire nous aide aussi, tout comme la Lunetterie de Talmont, l’Orange Bleue de Talmont, Le Tour de Clé, et l’association Motards pour l’Enfance. D’ailleurs, si jamais d’autres sponsors souhaitent soutenir Tony, on est toujours en recherche et nous serions ravis de leur faire découvrir et partager avec nous, le monde du motocross !

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