Vladimir un joueur de BaskIN

qui a « un p’tit truc en plus » !

A 26 ans, Vladimir Perrissin, atteint de trisomie 21, est un véritable personnage. Joueur de BaskIN depuis deux ans au Smash Basket Vendée Sud Loire, à l’Herbergement et Montreverd, le Montacutain a su trouver sa place au sein de l’équipe. Son énergie débordante, son sourire contagieux et sa passion pour ce sport novateur qui a vu le jour en Italie en 2003, en font une véritable source d’inspiration pour son entourage. Découvrez son portrait dans Montaigu-Vendée Magazine N°4.

Aussi à l’aise sur un terrain de basket que devant la caméra, « il vient de tourner un film pour un metteur en scène nantais », confie son papa Jean Perrissin, Vladimir est comme qui dirait « un bout en train. » Celui qui a découvert le BaskIN, il y a seulement deux ans, alors qu’il consacrait jusqu’à présent son temps libre à l’équitation, a trouvé dans ce sport inclusif, qui permet à des personnes valides et handicapées de jouer au basket ensemble dans la même équipe, une seconde famille. Et pas question pour lui de louper un match ou l’entraînement du samedi matin. « Le BaskIN, c’est sacré ! »

Sur le terrain, le joueur est assigné à un rôle spécifique qui correspond à ses capacités. « Il joue en 3 », précise l’entraîneur de l’équipe, Jeanne Richard. « Sa rapidité et son sens de la stratégie en font un défenseur redoutable », assure-t-elle. Mais pas seulement ! Son énergie positive et son sens de l’humour sont des qualités très appréciées par ses coéquipiers. « Il nous fait beaucoup rigoler. »

Ce sport a offert à Vladimir une nouvelle perspective, un espace où il se sent non seulement accepté, mais également valorisé. Champion régional depuis deux ans et vice-champion d’Europe 2023, il rêve de nouveaux titres et de nouvelles rencontres. « J’aime être avec les gens. Lors du championnat d’Europe l’année dernière, le seul qui manquait à l’appel au moment de repartir c’était moi. J’étais avec l’équipe grecque à faire la fête », sourit-il.

Soutenu par tout son entourage et particulièrement par son père, très impliqué dans sa vie, le jeune homme a trouvé un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. « Vladimir est très autonome. Il travaille dans un restaurant associatif à Nantes quatre jours par semaine. Il s’y rend tout seul. Il prend le train et le bus », précise, les yeux remplis de fierté, son papa. « Pour le BaskIN, je l’ai suivi et j’ai moi aussi pris le virus. Je ne joue pas, mais je suis dirigeant et membre de la ligue des Pays-de-la-Loire. » Un investissement qui prouve plus que jamais que la discipline est bien une histoire de famille.

Au-delà de ça, le parcours du jeune homme illustre l’importance de l’inclusion dans le sport. « Sur le terrain on est tous égaux », se réjouit le joueur, qui est devenu en quelque sorte l’ambassadeur de ce que les personnes atteintes de handicap peuvent accomplir. « Le sport est vraiment pour tout le monde, peu importe les défis auxquels on peut être confronté », conclut Jean Perrissin.

Jeanne Richard, entraîneur BaskIN au SMASH Basket Vendée Sud Loire, nous en dit plus sur cette pratique sportive encore peu connue en France.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le BaskIN ?
Le BaskIN, contraction de « basketball » et « inclusion », est un sport novateur qui a vu le jour en Italie en 2003. Il permet à des personnes valides et en situation de handicap de jouer ensemble dans la même équipe.

Quand a été créée la section BaskIN au SMASH ?
En 2016, suite à la section sport adapté au sein du club, à mon initiative. Le souhait était de permettre une pratique partagée d’une activité dynamique, sportive et tactique. C’est un sport peu développé en France. Il y a seulement 7 clubs au niveau des Pays-de-la-Loire.

Les règles sont-elles les mêmes qu’au basket ?
Si le BaskIN se joue sur un terrain de basketball classique, il intègre plusieurs modifications pour s’adapter à une plus grande diversité de joueurs. Les principales règles de basket sont respectées, avec des rôles de 1 à 5 attribués aux joueurs suivant la capacité physique de chacun (marche, course, dribble…). Chaque rôle a ainsi une latitude de jeu correspondant à son potentiel physique et son expertise technique.
Il y a 6 joueurs par équipe sur le terrain, dont 1 en zone (le pivot) et les temps de jeu sont de 4×8 minutes. Il y 4 paniers au lieu de 2, le match se joue avec un ballon de basket mais il peut être plus petit pour le rôle 1.

Combien de licenciés BaskIN compte le SMASH ?
Cinquante, si on compte le BaskIN Junior, sur environ 300 licenciés au total. C’est une vraie réussite. Notre souhait c’est de voir des clubs se créer autour de nous, car actuellement nous sommes obligés de refuser des inscriptions, c’est dommage.

Quels sont les objectifs que vous fixez à votre équipe pour cette nouvelle saison ?
De continuer à prendre du plaisir, de garder cet esprit familial qui fait notre force et de poursuivre sur cette belle lancée. L’équipe a été championne régionale deux années de suite, c’est top !

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