Dans les pages de Montaigu-Vendée Magazine N°3, découvrez les exploits de marins d’exception et une femme rebelle pirate !
Louis-Charles du Chaffault, Georges Maxime Delahet, Jeanne de Belleville sont d’illustres personnages qui ont marqué l’histoire du territoire de Montaigu-Vendée. Qui sont-ils ? Des marins célèbres et une femme pirate, tombés dans l’oubli. Originaires ou habitants de Montaigu, ces marins d’exception et cette femme rebelle ont jalonné l’histoire de France avec leurs exploits sur les mers du monde entier.
Sur les terres de Montaigu-Vendée, Louis-Charles DU CHAFFAULT, L’Amiral de Boufféré
Montaigu-Vendée possède une longue histoire liée à la Marine. L’amiral Louis-Charles du Chaffault est le petit-fils de Gilles de la Roche de Saint-André, commandant de vaisseau La Duchesse en 1651.
Né à Nantes le 29 février 1708, ses parents étaient les seigneurs du château de la Sénardière, à Boufféré. Très vite devenu marin de la marine royale, Louis-Charles du Chaffault a été enseigne de vaisseau en 1733 puis lieutenant en 1746. Il commanda L’Atalante. Pour son premier exploit remarquable, il s’empara du vaisseau anglais Le Warwick avec ses 64 canons et 450 hommes d’équipage. Il est nommé amiral de France après avoir été blessé d’un coup de mitraille lors des combats d’Ouessant en 1758 et 1773. Aujourd’hui, sa statue orne la façade de l’école publique de la Guyonnière qui porte son nom. Une ancre marine a été restaurée sur la commune en sa mémoire.
Sur les terres de Montaigu-Vendée, Jeanne DE BELLEVILLE, une femme devenue pirate par amour
Au XIVe siècle, Jeanne de Belleville fait régner la terreur sur les côtes Vendéennes. Jeanne de Belleville, née aux alentours de 1300, épouse en troisièmes noces Olivier IV de Clisson. Cette union donnera cinq enfants dont trois seulement atteindront l’âge adulte (Ysabeau, Olivier V de Clisson dit « Le connétable » et Jeanne). Soutien de Jean de Montfort contre Charles de Blois dans la lutte pour le duché de Bretagne, Olivier IV de Clisson, accusé d’avoir livré Vannes aux Anglais, est arrêté sur ordre du Roi de France et est condamné pour félonie. Il sera décapité le 2 août 1343. Jeanne de Belleville est alors condamnée à l’exil et ses terres lui sont confisquées.
Pour venger la mort de son époux qu’elle juge cruelle, la veuve réunit alors 400 chevaliers et se lance dans une « vendetta » contre le Roi de France en pratiquant plusieurs actions de piraterie contre les navires français. Meneuse d’hommes, impitoyable combattante, elle est considérée comme la première femme corsaire de France.
Toujours fière et ardente, Jeanne de Belleville qui a trouvé refuge en Angleterre entend bien récupérer ses terres de France. Elle y épouse vers 1349 Walter Bentley, capitaine anglais proche d’Edouard III. Elle meurt probablement en Angleterre en 1359.
Après le traité de Brétigny en 1360, une garnison anglaise s’installe dans la forteresse de Montaigu. Elle en sera chassée en 1373 par l’action de Bertrand Du Guesclin et d’Olivier V de Clisson, fils de Jeanne de Belleville. Le château de Montaigu passe ensuite entre les mains de Jeanne, la sœur d’Olivier V de Clisson. Jean III d’Harpedanne, ancien compagnon de Jeanne d’Arc lors du siège d’Orléans, fonde en 1438 une collégiale dédiée à saint Maurice située dans la chapelle du château. Cette dernière possédait une crypte qui faisait office de mausolée familial.
Sur les terres de Montaigu-Vendée, le capitaine de Vaisseau et maire de Montaigu, DELAHET
Georges Maxime Delahet, marin de grande bravoure, a été maire de Montaigu, de 1935 à 1941. Né à Paris le 14 février 1867, élève de l’école navale de Brest, il entame sa carrière de marin en 1886 sur différents navires dans l’océan Pacifique.
Il participe à la guerre des Comores et est promu capitaine de vaisseau en 1896. Nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1901, à 34 ans, pour avoir notamment sauvé un matelot de la noyade, il épouse, à Montaigu, en avril 1909, Aimée Thierot et commande le contre-torpilleur Le Perrier. De 1913 à 1922, il participe à la Première Guerre mondiale, sur le cuirassé Voltaire, puis comme capitaine de frégate sur le torpilleur Sabre, commandant ainsi la 10e escadre de torpilleurs de l’armée navale en Méditerranée. De 1916 à 1918, il s’illustre par son intervention pour secourir les 203 naufragés du Stampalia. En 1918, à 51 ans, il est nommé Capitaine de Vaisseau et dirige le Commandement de la Marine à Nantes Saint-Nazaire jusqu’en 1920. Il est admis à la retraite militaire en 1923 et s’installe définitivement à Montaigu, à la Caillauderie.
Georges Maxime Delahet a été, dès 1922, à l’origine de la création de la section UNC de Montaigu, puis de celle de l’Amicale des Marins et Marins Anciens Combattants du Canton de Montaigu. Élu Maire de la Ville de Montaigu en 1935, il démissionne le 4 juin 1941, refusant de hisser le drapeau allemand sur l’Hôtel de Ville. C’est un geste qui marque son opposition à l’occupant.
Georges Maxime Delahet décède en 1955 à l’âge de 88 ans. En mai 2023, une statue en bronze de l’officier de marine a été érigée dans le parc du Val-d’Asson.
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